Consultation

XVIII, folios:338
les commis des Etats du Dauphiné
M. de Gordes
Lettre non liée
02/10/1572
Laval
Grenoble

Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

1

Monseigneur, aux fins que ne nous soit imputé aulcune chose quant

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au faict de dresser compagnie à Dye à faulte de fournir deniers

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necessaires, nous avons de rechef faict appeler notre recepveur pour luy

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donner à entendre votre intention. Il nous a dabondant declaré

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que les deniers receupz de l’imposition de dix solz pour eyminne

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sel ont esté employés au prest faict au sieur colonel des Corses et pour

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la compagnie du sieur Julio Centurion, et que, les ayant receu, telle

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partie avec ce que peult rester n’est encores souffisant pour les

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VI m[ille] l[ivres] de l’impos du vin qui est la pourtion de messieurs de

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l’Eglise et de la noblesse, lesquelz ne ont jamais volu entendre

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au payement dudit impos ; ce que n’a esté accourdé, monseigneur,

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sans vous an avoir adverty et avec votre consentement pour faire

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cesser la difficulté que ce seroit presentée à ces Estatz derniers.

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La voye escripte par monsieur d’Yllin, comme il a donné à entendre

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à notre procureur, sera hors de toute consequence parce qu’il n’y a

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ville au pays plus en doubte, comme garnye de plus grand nombre

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de ceulx de la pretendue religion pour faire ertirer icelle despence

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aux Estatz prochains. Et quant aux deniers fournis par voz

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mandementz es guerres par ceulx dudit Dye et de Crest aux taxes

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dernières, feust conclud que pour n’avoir lhors pouvoir de

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l’estat general de faire entrer en taxe telles despences

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soustenues durant les guerres, ont les taxeroit l’année

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prochaine avec conclusion expresse de l’estat general pour

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cest effectz, actendu que telz deniers auroient esté

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fournis par vos commandementz exprès, laquelle raison

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cessoit quant aux autresfoulles ; et telle raison

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vous feust donnée à entendre

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et trouvée legitime. Tout le surplus pourroit estre

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pour le respect des deniers levés pour le faict de la guerre

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[v°] et aux guerres dernières. Il y a long temps, quant à ce que

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monsieur de Sainct-André s’est plainct n’avoir deniers. Il vous

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en escript car ce n’est de notre faict. Monsieur de Moidieu

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est desparty ce matin sur ung des deux basteaulx que

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avons faict preparer suivant voz mandementz, lesquelz avons

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entendu par lettre escripte à monsieur le president Deportes,

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ausquelz en tout et partout sommes prestz d’obeyr. Sur ce,

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après nous estre recommandés très humblement

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à votre bonne grace, nous prions Dieu,

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Monseigneur, vous donner en très bonne santé longue et heureuse

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vie. De Grenoble, ce dernier septembre mil Vc LXXII.

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Voz très humbles et obeissans serviteurs,

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les commis des estatz de Daulphiné

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Bourgel

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Messieurs,

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j’espère aussy fère

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de sorte qu’aucune

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chose ne me sera

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imputée pour la

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garnison de Die,

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et si votre receveur

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m’envoye ung estat

53 de la [barré : mise] recepte 54

et despence, je verray

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bien ce qui aura

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esté despendu par

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mes ordonnances ;

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et quant aux VI m[ille]

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l[ivres] t[ournois] de l’impos du

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vin, je advoue que

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vous m’en avés

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adverti et y ay con

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senti, mays vous

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avés oblié, ou vous

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ne voulés dire, que

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je vous dis que

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c’estoyt pourveu

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qu’il ne survint

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autres affères,

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les quelz venus,

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il fault que vous

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regardiés de re

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metre ce que vous

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en aurés prins

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et ce qui sera

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despendu par autre

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ordonnance que

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la mienne ; et nest

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pas écrie que si

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l’eglise et la no

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blesse n’ont volu

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entendre au paye

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ment de l’impos,

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qu’il faille s’ayder

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de ce qui est si

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necessayre au

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temps où nous

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sommes. Vous auriés reyson

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si je le vouloys

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employer pour

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moy et pour le payement de mes estatz, ce qui ont fayct plusieurs aux autres

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provinces tenans tel lieu que moy, et que sa magesté a sceu très bien respondre

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à ceulx qui porsuyvent mesdits estatz que je m’en debvoys payer sus les deniers

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levés pour la guerre ; par quoy vous y debvés prendre quelque expedient. Je

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vous envoye une lettre de monsieur de Chastelar que j’ay trovée dans ung paquet,

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et en c’est endroyt etc.

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