Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, aux fins que ne nous soit imputé aulcune chose quant
2au faict de dresser compagnie à Dye à faulte de fournir deniers
3necessaires, nous avons de rechef faict appeler notre recepveur pour luy
4donner à entendre votre intention. Il nous a dabondant declaré
5que les deniers receupz de l’imposition de dix solz pour eyminne
6sel ont esté employés au prest faict au sieur colonel des Corses et pour
7la compagnie du sieur Julio Centurion, et que, les ayant receu, telle
8partie avec ce que peult rester n’est encores souffisant pour les
9VI m[ille] l[ivres] de l’impos du vin qui est la pourtion de messieurs de
10l’Eglise et de la noblesse, lesquelz ne ont jamais volu entendre
11au payement dudit impos ; ce que n’a esté accourdé, monseigneur,
12sans vous an avoir adverty et avec votre consentement pour faire
13cesser la difficulté que ce seroit presentée à ces Estatz derniers.
14La voye escripte par monsieur d’Yllin, comme il a donné à entendre
15à notre procureur, sera hors de toute consequence parce qu’il n’y a
16ville au pays plus en doubte, comme garnye de plus grand nombre
17de ceulx de la pretendue religion pour faire ertirer icelle despence
18aux Estatz prochains. Et quant aux deniers fournis par voz
19mandementz es guerres par ceulx dudit Dye et de Crest aux taxes
20dernières, feust conclud que pour n’avoir lhors pouvoir de
21l’estat general de faire entrer en taxe telles despences
22soustenues durant les guerres, ont les taxeroit l’année
23prochaine avec conclusion expresse de l’estat general pour
24cest effectz, actendu que telz deniers auroient esté
25fournis par vos commandementz exprès, laquelle raison
26cessoit quant aux autresfoulles ; et telle raison
27vous feust donnée à entendre
28et trouvée legitime. Tout le surplus pourroit estre
29pour le respect des deniers levés pour le faict de la guerre
30[v°] et aux guerres dernières. Il y a long temps, quant à ce que
31monsieur de Sainct-André s’est plainct n’avoir deniers. Il vous
32en escript car ce n’est de notre faict. Monsieur de Moidieu
33est desparty ce matin sur ung des deux basteaulx que
34avons faict preparer suivant voz mandementz, lesquelz avons
35entendu par lettre escripte à monsieur le president Deportes,
36ausquelz en tout et partout sommes prestz d’obeyr. Sur ce,
37après nous estre recommandés très humblement
38à votre bonne grace, nous prions Dieu,
39Monseigneur, vous donner en très bonne santé longue et heureuse
40vie. De Grenoble, ce dernier septembre mil Vc LXXII.
41Voz très humbles et obeissans serviteurs,
42les commis des estatz de Daulphiné
43Bourgel
4445
Messieurs,
46j’espère aussy fère
47de sorte qu’aucune
48chose ne me sera
49imputée pour la
50garnison de Die,
51et si votre receveur
52m’envoye ung estat
53et despence, je verray
55bien ce qui aura
56esté despendu par
57mes ordonnances ;
58et quant aux VI m[ille]
59l[ivres] t[ournois] de l’impos du
60vin, je advoue que
61vous m’en avés
62adverti et y ay con
63senti, mays vous
64avés oblié, ou vous
65ne voulés dire, que
66je vous dis que
67c’estoyt pourveu
68qu’il ne survint
69autres affères,
70les quelz venus,
71il fault que vous
72regardiés de re
73metre ce que vous
74en aurés prins
75et ce qui sera
76despendu par autre
77ordonnance que
78la mienne ; et nest
79pas écrie que si
80l’eglise et la no
81blesse n’ont volu
82entendre au paye
83ment de l’impos,
84qu’il faille s’ayder
85de ce qui est si
86necessayre au
87temps où nous
88sommes. Vous auriés reyson
89si je le vouloys
90employer pour
91moy et pour le payement de mes estatz, ce qui ont fayct plusieurs aux autres
92provinces tenans tel lieu que moy, et que sa magesté a sceu très bien respondre
93à ceulx qui porsuyvent mesdits estatz que je m’en debvoys payer sus les deniers
94levés pour la guerre ; par quoy vous y debvés prendre quelque expedient. Je
95vous envoye une lettre de monsieur de Chastelar que j’ay trovée dans ung paquet,
96et en c’est endroyt etc.